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épargner intelligemment pour ses enfants

On n'épargne plus pour ses enfants comme autrefois. mettre de l'argent de côté sur un livret a était une bonne idée il y a une trentaine d'années, c'est un non-sens économique aujourd'hui. le livret a n'est plus assez rémunérateur pour que l'effort d'épargne soit récompensé malgré l'augmentation de son taux d'intérêt en début d'année. l'assurance vie apparaît donc comme la solution la plus efficace pour constituer un capital pour ses enfants. bien investir pour ses enfants, c'est d'abord se poser les bonnes questions avant de se lancer.

la première question porte sur l'objectif des parents. souhaitent-ils constituer un capital en épargnant petit à petit et se servir de ce capital quand il faudra payer les études de l'enfant, son permis de conduire ou l'aider à s'installer tout en gardant la possibilité d'utiliser cet argent pour autre chose ? ou veulent-ils dès le départ que l'épargne soit au nom de l'enfant et que celui-ci puisse en disposer à sa majorité ? il faut être clair dès le départ sur l'objectif.
quand un père ou une mère ouvre un contrat d'assurance vie à son nom en se disant que les sommes épargnées serviront à l'enfant, il garde la possibilité de puiser dans cette épargne en cas d'accident de la vie.

en revanche, si le contrat est ouvert au nom de l'enfant, c'est lui et lui seul qui en est propriétaire et il pourra en disposer un jour sans avoir de comptes à rendre à ses parents. ils perdent la main sur cette épargne, ils doivent en être conscients.

un contrat au nom de l'enfant, oui, mais avec des garde-fous
a 18 ans, les parents peuvent craindre que leur enfant ne dilapide ce capital. comment être sûr qu'il n'utilisera pas cette épargne patiemment accumulée sur un coup de tête pour s'acheter un scooter, faire le tour du monde ou faire des paris en ligne ? la crainte est justifiée et il est possible d'empêcher ce scénario catastrophe.
il suffit d'inclure une clause d'inaliénabilité dans le contrat d'assurance vie. celle-ci prévoit que l'enfant devenu majeur ne pourra utiliser son capital que pour un achat immobilier, le financement d'études ou avec l'accord des parents. il faut toujours ajouter la possibilité de débloquer l'épargne avec l'accord des parents pour ne pas se retrouver bloqué si l'enfant en a besoin pour créer sa start-up par exemple, parce qu'on n'avait pas prévu le cas d'un fils ou d'une fille qui a la fibre entrepreneuriale !

bien calculer ses risques pour maximiser le rendement
l'assurance vie permet de personnaliser ses placements et de les faire évoluer. comment investir intelligemment ? tout dépend de l'âge de l'enfant et du moment où il pourra disposer des capitaux. l'allocation diffère en fonction du projet de vie.
les placements choisis dépendent de l'âge de l'enfant : s'il a 5 ans, les parents ont plus de temps devant eux pour lui constituer un capital que s'il a 15 ans, ils pourront donc prendre plus de risques. concrètement, cela veut dire que la part des actions sera plus importante si l'enfant est petit.

prenons l'exemple d'un couple de 40 ans, qui a un revenu cumulé de 100.000 euros, un patrimoine financier de 150.000 euros et un appartement de 300.000 euros. les parents décident d'investir jusqu'aux 25 ans de l'enfant.
si le contrat est souscrit quand l'enfant a 5 ans, ils ont 20 ans devant eux. ils peuvent alors placer 95% actions et 5% obligations.
si l'enfant a 10 ans, l'horizon de placement est de 15 ans, il faudra alors avoir une part plus réduite en actions : le portefeuille sera alors investi à 74% en actions, 18% en obligations et 8% en fonds euro.
l'allocation sera plus prudente si le contrat est souscrit pour un adolescent de 15 ans, puisque les parents n'ont que dix ans devant eux pour faire fructifier l'épargne. cela reste toutefois suffisant pour placer plus de la moitié de l'épargne en bourse : 65% en actions, 22% en obligations et 13% en fonds euro. cette allocation de départ est évolutive. si l'horizon de placement change, et si par exemple, à 15 ans, les parents se rendent compte que leur enfant aura besoin de l'épargne à ses 18 ans pour des études coûteuses, il faudra faire évoluer le curseur pour sécuriser l'épargne plus tôt que prévu. l'épargne doit être sécurisée progressivement. la part en actions baisse peu à peu pour arriver à 25% en actions à l'âge de 25 ans, c'est une sécurité pour éviter une mauvaise surprise au moment de retirer les capitaux.

il faut enfin s'assurer que le contrat propose bien un rééquilibrage automatique. sans celui-ci, une allocation initiale constituée à 75% d'actions et à 25% d'obligations pourrait se transformer en une allocation à 85% d'actions et 15% d'obligations.

pour choisir son contrat d'assurance vie, raisonnez en performance nette de frais
au-delà de l'allocation, pour mener à bien le projet d'investissement pour leurs enfants, les parents doivent raisonner net de frais. en fonction de la politique de frais sur une assurance vie, sur 10 à 20 ans la performance peut être divisée par deux.

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Source : www.capital.fr