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Bordeaux : prix élevés, pénurie d'offres... la crise du logement étudiant se fait encore sentir en cette rentrée universitaire

Depuis 2017, la crise du logement étudiant à bordeaux empoisonne la rentrée universitaire. c'est encore le cas cette année 2019, dans une ville toujours attractive mais dont les offres pour de petites surfaces sont insuffisantes.  
avec une hausse des prix des loyers de 11,07 %, la capitale girondine est aussi la ville de france avec la plus importante inflation sur les loyers, relève l'unef dans son classement des villes selon le coût de la vie étudiante.  un parc classique très cher en réponse à notre appel à témoignages sur le sujet, beaucoup désespèrent de trouver et d'autres racontent leur parcours du combattant. « je venais de belin-béliet et je cherchais sur bordeaux quelque chose d'environ environ 25 m2 pour 450 euros raconte joffrey, 18 ans. j'ai dû, pour trouver des biens intéressants, m'inscrire sur plein de sites d'agence et rechercher tous les jours pendant un mois. généralement, j'obtenais un rendez-vous pour des visites mais cela bloquait au niveau des papiers. plusieurs fois on m'a laissé sans réponse, même négative. »
d'autres s'émeuvent des prix pratiqués qui ont parfois augmenté significativement pour un même bien entre juillet et août et accusent les propriétaires de profiter de la situation. « le vrai souci, ce sont les prix. ils savent très bien qu'à bordeaux, tout se louera, alors pourquoi présenter un bien à un prix abordable ? » commente jeff. le syndicat étudiant unef demande l'encadrement des loyers pour enrayer cette hausse, particulièrement élevée à bordeaux. dans son classement de 42 grandes villes étudiantes selon le coût de la vie (calculé sur la base d'un socle commun de dépenses incompressibles, du prix du logement et de celui des transports), bordeaux arrive en onzième position. un parc social saturé « on a environ dix demandes pour une offre, explique jean-pierre ferré, directeur général du crous bordeaux aquitaine. mais il y a toujours des admissions possibles parce qu'il y a des réorientations, des désistements ». avec 7.500 logements, le crous loge environ 8 % des étudiants de la métropole bordelaise. dès septembre, 100 des 400 logements sociaux de la résidence joséphine baker seront livrés à pessac mais cette première tranche a déjà été attribuée. le reste sera livré en suivant. dans l'objectif de loger 10 % des étudiants bordelais, le crous compte sur la livraison de 1.500 logements supplémentaires dans les prochaines années.
 
des agences à flux tendus
certaines agences immobilières annoncent la couleur d'entrée, affichant « plus de locations » sur leur vitrine, pour éviter de refouler systématiquement les étudiants et leurs familles, qui éclusent parfois jusqu'à une vingtaine d'agences. « on n'a pas de stock d'offres, tout se reloue immédiatement, explique jean-marie duffoire, directeur général d'argus immobilier à bordeaux. on a même souvent le cas du locataire sortant qui nous présente un ami pour reprendre l'appartement, ou un étudiant de la même école ». conscients de la situation tendue sur le logement, les étudiants s'échangent les bons plans et certains biens ne réapparaissent même pas sur le marché. pour ceux qui arrivent de l'extérieur et n'ont pas d'accroche locale, c'est donc encore plus difficile.
résultat, certains se retrouvent loin de leur lieu d'étude et font parfois 45 minutes à une heure de trajet pour s'y rendre. « comme à paris ! commente jean-marie duffoire. je sais par exemple par un confrère que des étudiants font des trajets entre saint-loubès et talence (soit 45 minutes en voiture)... » sur les villes de bordeaux, talence et pessac, où se situent les principaux sites universitaires, les offres sont rares. des idées d'installation de tiny houses sur le campus et d'aménagement d'un paquebot de croisière ont été avancées récemment pour augmenter un peu le volume d'offres.
l'agence argus de gambetta en est réduite à demander aux étudiants en quête d'un logement de se présenter juste après le passage du facteur, dans l'espoir d'un recommandé qui annoncerait le départ d'un locataire...

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Source : www.20minutes.fr