Le crédit immobilier en ligne, un incontournable pour les banques
Alors que les taux du crédit immobilier n'en finissent pas de chuter, renforçant de fait la concurrence entre les acteurs pour conserver leurs clients, les banques se tournent vers le digital pour se différencier. l'objectif? réduire leur temps de réponse en automatisant de plus en plus les étapes de souscription de crédit. «la vigueur du marché des renégociations renforce le phénomène, puisque les clients qui ont déjà un crédit immobilier sont particulièrement demandeurs de solutions de souscription rapides en ligne. nous avons atteint des pics de plus de 4.000 demandes en ligne et par téléphone certaines semaines», confirme philippe saillard, directeur de l'offre de crédit à la banque postale.réglementationcertains établissements ont ainsi revu leurs priorités. les caisses d'epargne, qui jusqu'ici se contentaient de proposer en ligne des simulations de crédits simples, cherchent à muscler leur dispositif. l'année prochaine, le groupe devrait compléter son simulateur pour intégrer des crédits plus complexes comme le prêt à taux zéro. a l'horizon 2016, la banque ambitionne aussi de proposer à ses clients de soumettre une demande de crédit intégralement en ligne. ces ambitions se sont heurtées jusqu'à présent à l'importance des développements informatiques nécessaires.certains comme boursorama, la banque en ligne de la société générale, ont déjà franchi ce pas. mais tenue aux mêmes obligations réglementaires que ses concurrentes, la banque doit toujours adresser par courrier son accord de prêt formel à son client, que ce dernier doit également lui retourner signé... des formalités viennent ainsi de fait freiner l'essor du crédit tout en ligne.frilositéreste que les emprunteurs ne sont pas prêts à franchir massivement le pas. trois ans après le lancement de son offre de crédit immobilier dématérialisée, boursorama indique avoir traité quelques 30.000 dossiers, soit un encours de crédit de 2,5 milliards d'euros à fin septembre. «tous les clients ne se sentent pas rassurés sur internet, ce phénomène reste principalement urbain, et parisien. la plupart des clients souhaitent se déplacer et négocier pour le projet qui reste celui d'une vie», assure romy lecoq-champeau, directrice adjointe du marché des particuliers des caisses d'epargne.
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